Géraldine Villemain

Auto-portrait

BIOGRAPHIE

Née à Paris, Géraldine Villemain y reste jusqu’en 1999. Date à laquelle elle plie bagages et part pour Toulouse, où elle poursuit ses études en Sciences de l’Éducation. En 2000, en transit à la gare de Bordeaux, elle tombe, au détour d’une poubelle, nez à nez avec un appareil photo argentique. La photographie s’installe alors dans son quotidien.

En 2006, Géraldine s’inscrit au cours des ateliers photographiques de St Cyprien. Pendant quatre ans, elle suivra avec assiduité chacun des niveaux proposés : pratique, approfondissement et recherche. Elle poursuit son apprentissage lors de workshops à Toulouse et en Arles.

D’images en images, sa démarche photographique se dessine. Ses séries sont exposées, projetées et publiées régulièrement en France et à l'étranger. Elle participe à des résidences comme Itsasoan - 7 photographes/7 regards - à Guéthary et à Viviers-lès-Montagnes.

En parallèle de son activité d'artiste photographe, elle s'investit dans le milieu associatif et dirige des ateliers.

Cofondatrice du Labo Sauvage, laboratoire argentique associatif toulousain, elle gère dans sa globalité le laboratoire argentique, et y intervient dans le cadre d'ateliers annuels et de workshops.

Depuis novembre 2022, elle est membre du collectif artistique Action Hybride.

DÉMARCHE

Ma démarche artistique questionne notre perception du réel en s'appuyant sur la notion de temporalité des évènements et sur la fugacité du temps qui demeure incontrôlable.

Il est alors difficile de savoir où se situe la frontière entre le réel et la fiction. Comme énoncé ci-avant, ces histoires photographiques créées à partir de traces, de fragments mémoriels et sensoriels nous confrontent à la réalité tout en nous renvoyant à l'invisible, à l'absence et à la disparition.

Le passé s'immisce dans le présent provoquant une césure temporelle, la chronologie des évènements s'effacent alors, le temps se courbe. André Bazin affirmait que la photographie "embaume le temps"... Augmenter le réel d'une perception subjective afin de capter l'intimité, de déambuler entre rêve et réalité, ou de réveiller en nous des souvenirs. Ce n'est donc pas du réalisme, c'est une fausse réalité, forgée de toutes pièces. Les paysages figés et les corps morcelés, anonymes, remplis d'un silence attentif, rythment un temps que rien ne martèle, que rien ne presse, c'est un temps qui ne suit plus la mesure...

Ces silences sont une invitation à explorer des territoires subjectifs où se mêlent émotions et mémoire, individuelles ou collectives.